Phytothérapie, homéopathie, gemmothérapie, aromathérapie et micronutrition : quelles différences ?

Une mise au point me semblait nécessaire sur les différentes thérapies utilisées en traitement ou en accompagnement tant bien en pharmacie, qu’en naturopathie. En effet, combien de fois au comptoir, j’ai pu constaté des confusions entre toutes ces spécialités… Confusions souvent teintées d’idées reçues ou de préjugés qui peuvent amener à une certaine réticence non justifiée pour le coup.

C’est donc une approche plus personnelle et empirique des ces thérapies que je vais vous partager ici, au travers de mon expérience et de mon vécu. Vous allez ainsi pouvoir comprendre mon orientation vers ces domaines naturels au fil de mon exercice.

Mais dans un premier temps, il est sans doute nécessaire de donner quelques définitions basiques !

PHYTOTHERAPIE = SE SOIGNER AVEC LES PLANTES

La phytothérapie utilise toutes les parties de la plante au bon moment de sa croissance pour soigner. « Phytos’ en grec signifie plante et « therapeuo » signifie soigner : SE SOIGNER AVEC LES PLANTES.

La Lavande

AROMATHERAPIE

C’est une façon de se soigner qui utilise ce qu’on appelle plus communément les HUILES ESSENTIELLES obtenues par extraction des molécules aromatiques de la plante par distillation. C’est donc une branche de la Phytothérapie.

GEMMOTHÉRAPIE

Communément appelée « MEDECINE DES BOURGEONS » (Gemmae), la gemmothérapie constitue, elle aussi, une autre branche de la Phytothérapie. En fait, elle utilise les tissus embryonnaires du végétal comme les bourgeons, les jeunes pousses ou les radicelles d’arbres. 

HOMÉOPATHIE

L’homéopathie est très décriée par les purs et durs de la science ne reconnaissant une efficacité thérapeutique que dans les médicaments traditionnels dits allopathiques. Pourtant, l’homéopathie donne des résultats à tel point que la Sécurité Sociale a choisi il y a quelques décennies de la rembourser. Aujourd’hui, la tendance est au déremboursement dans un contexte de restriction budgétaire, ce qui ne manque pas de susciter des polémiques entre opposants et partisans de l’homéopathie.

Le principe de l’homéopathie consiste à soigner le mal par le mal (une piqure d’abeille se soignera par le venin de l’abeille lui-même) contrairement aux médicaments plus classiques mais à des doses très faibles et infinitésimales.

MICRONUTRITION

Aromathérapie : les 12 huiles essentielles à avoir à la maison

L’aromathérapie peut être d’un véritable secours pour soulager les bobos du quotidien. Les huiles essentielles ou HE ont des vertus thérapeutiques qui peuvent soigner rapidement donc idéal dans l’urgence mais également pour prévenir, à condition de bien les employer évidemment.

Deux précédents articles “Aroma” vous expliquent les modalités d’administration des HE ainsi que toutes les précautions d’emploi. Je vous recommande leurs lectures au préalable.

Je vous propose de découvrir 12 huiles essentielles indispensables à avoir dans sa trousse à pharmacie. Elles peuvent constituer une bonne base pour commencer à manipuler les huiles essentielles et cela est à compléter en fonction de vos affinités et de vos besoins.

Homéopathie : les indispensables de la trousse familiale

Depuis toujours, l’homéopathie est très controversée et divise la communauté scientifique. Effet placebo ou réelle action thérapeutique? Pour bien comprendre je vous ai donné les 3 grands principes de l’homéopathie dans un précédent article “quelles différences entre phytothérapie, aromathérapie, gemmothérapie et homéopathie?”.

Croire en l’homéopathie ou pas, c’est propre à chacun. Ce qui est sûr, c’est qu’elle constitue un formidable outil thérapeutique sans effet secondaire ni interaction médicamenteuse et peut s’adresser à tous les membres de la famille : du nourrisson à la femme enceinte, là où souvent on est dépourvu de solution.

J’ai juste envie de vous dire “testez par vous-même, vous n’avez rien à perdre, seulement un résultat efficace à gagner” : coût faible et sans danger, et effet immédiat contrairement aux idées reçues. Faites-vous conseiller par un homéopathe ou un pharmacien pour trouver la bonne souche pour le bon symptôme.

Ici je n’aborderai que l’aspect symptomatique de l’homéopathie pour constituer une trousse familiale. L’approche uniciste en homéopathie doit se faire par un médecin homéopathe. Elle permet de traiter le terrain avec la souche qui est semblable à la personne dans son ensemble.

Je vous détaille d’abord les modalités de prise des tubes granules et des doses ainsi que le choix des dilutions.

Puis je vous donne par thème 4 souches à avoir pour couvrir une grande partie des tracas au quotidien. Cette liste n’est pas exhaustive évidemment, il y a beaucoup de possibilités en homéopathie.

Comment prendre les granules et les doses?

L’absorption des granules (tube) ou des globules (dose) se fait par voie perlinguale : on laisse fondre sous la langue sans croquer ni avaler.

Le principe “en dehors des repas” est valable, sans menthe, café, alcool et autres. En pratique, la bouche doit juste être propre pour un bon passage des molécules. Si vous venez de manger, attendez 5 minutes puis rincer votre bouche à l’eau, vous pourrez alors prendre les granules.

Le tube granules

Le tube contient environ 70 à 80 granules pour 3,4g de saccharose. En renversant le tube tête en bas, tournez le capuchon du tube pour faire tomber 3 à 5 granules par prise. Puis versez directement les granules sous la langue, sans toucher les granules avec les doigts.

Pour la posologie, cela dépend du cas, de la situation et du symptôme:

  • cas aigus :
    • prendre le traitement au plus vite : 5 granules de suite
    • répéter à un rythme soutenu pour diminuer le symptôme (toutes les heures voire toutes les 30 minutes si douleur ou inflammation)
    • espacer les prises au fur et à mesure de l’amélioration
      • Exemple : en cas de piqûre d’insecte, prendre 3 granules d’APIS MELLIFICA 9CH toutes les 20 minutes pour réduire l’oedème et la douleur et arrêter quand il n’y a plus de douleur.
  • cas chroniques, traitement de fond :
    • 3 à 5 granules 2 à 3 fois par jour en fonction du cas
    • la durée varie aussi selon le besoin, cela peut aller d’une semaine à 3 mois ou plus.
La dose globules

La dose contient environ 200 globules pour 0,85g de saccharose. La dose se prend en entier sous la langue en une seule prise, à laisser fondre aussi.

  • cas aigus : traitement d’urgence ou symptôme d’apparition brutale et forte : par exemple en cas de choc émotionnel ou physique, prendre immédiatement une dose d’ARNICA 9CH sous la langue. Par la suite, on peut continuer avec le tube granules tant que cela le nécessite.
  • cas chroniques ou traitement de fond : en général suivi par un prescripteur, c’est une dose par semaine à prendre. Cette posologie est également recommandée en prévention. Par exemple, pour éviter les récidives d’herpès labial, on recommande une dose de VACCINOTOXINUM 15CH par semaine le 1er mois puis une dose par mois les 3 mois suivants.
Pour les nourrissons ou enfants

Il est possible de faire fondre 10 à 15 granules dans 10 ml d’eau environ ou plus si besoin (cela peut prendre du temps) puis de donner à boire (pipette ou biberon) régulièrement dans la journée en fonction du symptôme.

Par exemple pour les coliques du nourrisson, faire fondre 5 granules de COLOCYNTHIS 5CH et 5 granules de MAGNESIA PHOS 9CH dans un peu d’eau et donner à boire après la tétée ou le biberon.

Quelle dilution choisir?

Sans rentrer dans les détails, la dilution correspond à la concentration du principe actif et aux nombres de dynamisations effectuées entre chaque dilution .

Elle est définit par le nombre de dilutions successives de la souche à partir de la teinture-mère dans un solvant.

Il existe plusieurs unités de dilutions:

  • Les dilutions sont exprimées en CH pour les dilutions au centième pour Centésimale Hahnemannienne (rapport 1/100).
  • Celles exprimées en DH, Décimales Hahnemanienne (rapport 1/10), sont donc plus concentrées.
  • Les dilutions en K pour Korsakoviennes (principe de dilution avec un flacon unique : pas de changement de récipient) sont les moins concentrées.

Je ne parlerai que des dilutions en CH uniquement, qui sont les plus utilisées. Le choix des dilutions ne se base pas sur leurs concentrations mais sur le terrain et l’ensemble des symptômes à traiter. Une souche moins diluée ne veut pas dire moins efficace! Le principe de l’homéopathie est qualitatif et non quantitatif.

  1. Basses dilutions : 4-5 CH
    • un symptôme unique : une souche
    • traitement aigu ou local
    • plus le symptôme est aigu et important ou d’apparition brutale, plus on rapproche les prises
    • exemple : NUX VOMICA 5CH pour une lourdeur digestive ou un repas copieux, 3 granules toutes les heures jusqu’à soulagement
  2. Moyennes dilutions : 7-9 CH
    • plusieurs symptômes, ou symptôme touchant un organe ou encore un trouble fonctionnel
    • traitement aigu avec plusieurs symptômes
    • traitement chronique associé à un trouble fonctionnel ou à un tableau symptomatique complet caractéristique de la souche
    • exemple : NUX VOMICA 9CH pour un inconfort digestif dû à un stress en plus du repas copieux 5 granules 3 fois par jour sur une semaine.
  3. Hautes dilutions : 12-15-30 CH
    • symptômes d’ordre général qui implique tout une sphère
    • plusieurs symptômes à la fois local et fonctionnel, état général altéré
    • pathologies chroniques
    • symptômes psychiques associés
    • plus l’ensemble des symptômes correspond au médicament homéopathique (le terrain correspond à la souche), plus on utilise les hautes dilutions
    • exemple : NUX VOMICA 15CH pour une personne irritable, colérique avec excès de café, tabac et d’alcool, qui se plaint de troubles digestifs régulièrement. 5 granules tous les matins sur quelques semaines.

La trousse familiale : les souches à avoir à la maison

Maintenant que vous avez compris les modalités pratiques des prises en homéopathie, je vous donne 16 souches homéopathiques à avoir à la maison, préférez en 9CH pour répondre pratiquement à tous les cas. La liste n’est pas exhaustive bien sûr, d’autres souches peuvent répondre aux mêmes symptômes, l’objectif est d’utiliser au mieux les souches dont vous disposez chez vous.

Soit 4 souches par catégorie:

  • Les bobos du quotidien
  • La fièvre
  • Les troubles digestifs
  • Les affections ORL et bronchiques

Partie 2 : les voie d’administration des huiles essentielles

L’aromathérapie : comment utiliser les huiles essentielles?

Dans cette deuxième partie, je vous décrirai les méthodes d’utilisation de ces huiles, les voies les plus sécuritaires. Et pour terminer, je vous dirai comment choisir des HE de qualité.

Les voies d’administration

4 grandes voies vont être utilisées en aromathérapie et le choix se fait en fonction de l’HE, des pathologies à traiter ou de l’effet recherché mais aussi en fonction de la personne et de sa sensibilité.

  • la voie respiratoire (nez) :
    • La diffusion
    • L’olfaction ou l’inhalation
  • la voie cutanée (peau)
  • la voie orale (bouche)

1- La voie respiratoire

La voie respiratoire a une vitesse d’action remarquable mais sur une courte durée. Elle est particulièrement indiquée dans les pathologies respiratoires et ORL. C’est ma voie favorite chez les enfants.

C’est aussi la voie royale pour gérer les émotions et exploiter l’approche énergétique des huiles essentielles. En effet, les molécules aromatiques agissent directement sur le système limbique, centre de nos émotions dans le cerveau. Par exemple, j’aime beaucoup l’HE de Pruche dans le lâcher-prise. De plus elle favorise l’ancrage et l’enracinement.

a- La diffusion atmosphérique

Si vous aimez une ambiance olfactive agréable chez vous, la diffusion est parfaite et permettra un effet thérapeutique : assainir l’atmosphère pour éviter les infections, détendre et instaurer un environnement calme et reposant, favoriser un bon sommeil ou stimuler et tonifier en cas de fatigue physique ou morale. Il ne faut pas se forcer si l’odeur de l’HE ne vous convient pas surtout.

Il existe quelques précautions d’emploi évidemment :

  • prudence en cas d’asthme non controlé, d’épilepsie ou de grossesse
  • prudence avec les animaux domestiques qui y sont très sensibles
  • pas en présence des enfants de moins de 6 ans (5-10 minutes par heure en leur absence dans la pièce)
  • 15 minutes par heure maximum de diffusion et 5 minutes chez les enfants de plus de 6 ans
  • choisir les HE compatibles avec la diffusion, en général les agrumes et les conifères et certaines fleurs
  • proscrire les HE dermocaustiques et neurotoxiques : Canelle, Girofle, Sarriette, Menthe poivrée, Ajowan, Basilic, Origan, Thym à thymol…
  • proscrire également les bougies, brûle-flamme ou lampes aromatiques qui dénaturent les molécules aromatiques par la chaleur et qui produisent du CO2.
  • bien aérer la pièce régulièrement surtout si vous utilisez les sprays ou aérosols assainissants

On va retrouver plusieurs types de diffuseurs et le choix se fait en fonction de votre utilisation :

  • diffusion sèche : c’est la microdiffusion et les molécules aromatiques vont avoir un effet thérapeutique car elles restent plus longtemps en suspension. Les diffuseurs électriques sont alors appelés nébuliseurs (par système Venturi) et n’utilisent jamais de chaleur . Les HE sont introduites pures dans l’appareil et se nettoient à l’alcool.
  • diffusion humide : c’est une ionisation par ultra-sons des molécules aromatiques restées en surface de l’eau ou par brumisation avec la vapeur d’eau. On appelle les appareils utilisés humidificateurs ou fontaines d’arôme. Il y a peu de risque d’intoxication avec ce type de diffusion car les molécules ne restent pas longtemps dans l’air. Cette voie est idéale pour les chambres d’enfants par exemple ou encore les endroits trop secs avec chauffage électrique ou en altitude.
b- L’inhalation ou olfaction

L’inhalation sèche

L’inhalation sèche est recommandée pour les troubles nerveux : stress, phobies, insomnies, compulsions alimentaires ou sevrage tabagique. Mais elle est également la voie royale pour dynamiser le corps et l’esprit, c’est l’approche émotionnelle et énergétique de l’aromathérapie. Elle permet aussi de dégager rapidement les sinus encombrés comme le célèbre “Vicks Inhaler”.

Comment faire une inhalation sèche ?

  • directement au flacon, en bouchant une narine, pratiquer une inspiration profonde et faire pareil avec l’autre narine
  • sur un mouchoir ou l’oreiller ou encore les écharpes ou foulards, appliquer 2 à 3 gouttes de l’HE et respirer profondément
  • sur les poignets, appliquer 2 à 3 gouttes puis joindre ses mains devant le nez et faire 3 ou 4 respirations profondes et lentes.
  • avec un inhalateur de poche vierge (disponible en officine ou sur internet), appliquer 5 gouttes d’HE et inspirer régulièrement par chaque narine

L’inhalation humide

C’est le meilleur moyen pour traiter les affections ORL, les molécules aromatiques pénétrant rapidement, sous l’effet de la vapeur d’eau, la muqueuse respiratoire dilatée pour dégager et assainir nez, gorge, sinus et poumons.

Comment faire une inhalation humide ?

  • Dans un inhalateur disponible aussi en officine, verser de l’eau assez chaude 5 gouttes d’HE maximum ou d’un mélange, puis faire 5 à 10 minutes d’inhalation. l’inhalateur est pratique et adapté car il permet de préserver la muqueuse oculaire.
  • À défaut, remplacer par un bol d’eau très chaud mais pas bouillante, se munir d’une serviette sur la tête et de lunettes de protection ou alors bien fermer les yeux.
  • Éviter de sortir juste après l’inhalation pour ne pas s’exposer au froid ou à la pollution extérieure.
  • À pratiquer le soir surtout, car l’inhalation permet de bien dégager les voies respiratoires avant de dormir.
  • Chez les tout-petits, on peut utiliser le même principe avec la vapeur d’eau dégagée dans un bain ou une douche chaude : mettre une bassine d’eau chaude avec 3 gouttes d’HE à coté du bain de l’enfant pour soulager les voies respiratoires.

2- La voie cutanée

Masser les poignets car c’est une zone hypervascularisée

Facile d’utilisation, la voie cutanée présente un grand intérêt thérapeutique car elle est rapide et efficace et surtout d’action prolongée. En effet quand vous masser la plante des pieds avec de l’HE d’Eucalyptus radiée ou de Menthe poivrée, 15 à 30 minutes plus tard vous avez l’impression d’expirer de l’air mentholé! Comme les molécules aromatiques sont de petite taille, elles passent facilement la barrière cutanée pour passer dans le sang. De plus, les différentes couches de la peau jouent un rôle de réservoir et libèrent ainsi progressivement les molécules d’où une action longue durée.

Comme vu plus haut dans les toxicités, il convient de respecter certaines précautions d’emploi pour la voie cutanée :

  • Tester l’HE avant son utilisation pour éviter les allergies
  • Ne pas utiliser cette voie chez les nourrissons, en dessous de 3 ans
  • Ne pas utiliser pures les HE dermocaustiques citées au début ( les diluer à 10% au moins pour la famille des aldéhydes comme la cannelle)
  • Attention avec les HE photosensibilisantes (les agrumes) de ne pas s’exposer au soleil après leur application
  • Ne pas utiliser sur les muqueuses sauf sur avis médical
  • Ne pas utiliser sur les plaies sauf la Lavande vraie, le Géranium, le Ciste et l’Hélichryse
  • Il faut bien se laver les mains après leur application et ne pas se frotter les yeux ou autre muqueuse pendant le massage
a- Les bons gestes pour le massage

Entre le massage et l’aromathérapie, la symbiose est parfaite. Les principales indications du massage sont la fatigue ou la douleur musculaire et nerveuse, les troubles de la circulation sanguine et lymphatique, la cellulite. Le massage apaise en effet les douleurs, dissipe le stress et les tensions, aide à retrouver l’équilibre hormonal et stimule le système immunitaire.

  • Pour stimuler un organe ou en cas de fatigue, ou pour soulager une douleur le massage se fera en regard de l’organe concerné dans le sens des aiguilles d’une montre : par exemple pour les crampes menstruelles, mettre 2 gouttes d’HE d’Estragon dans une cuillère à café d’huile végétale de Calophylle puis masser le ventre.
  • Privilégier les applications sur les points vitaux pour une action plus rapide et plus efficace :
    • les poignets (fortement vascularisés)
    • le plexus solaire
    • les tempes pour les migraines (pas trop près des yeux)
    • la base du crâne (sinusites, migraines, stress)
    • la colonne vertébrale pour tonifier
    • les reins pour stimuler les surrénales avec l’Épinette noire par exemple
    • la plante des pieds surtout chez les enfants
  • Si la zone de massage est grande (corps, jambes, dos…), utiliser une huile végétale adaptée au type de peau et à l’action recherchée
  • D’autres véhicules comme le lait pour le corps ou encore beurre de karité ou gel d’aloe peuvent remplacer l’huile végétale.
  • Le bain aromatique : l’eau chaude au contact de la peau favorise la microcirculation, avec des bienfaits circulatoires et relaxantes. Les HE ne se mélangeant pas à l’eau, il faut utiliser un dispersant (gel douche neutre, lait liquide ou en poudre,…) ou encore les sels de bain.
b- Comment faire un mélange?
  • Soit sur le moment, pour un usage rapide, immédiat et unique (herpès, entorse, bouton..), je vous conseille d’utiliser le creux de votre main comme récipient. Pure ou diluée, je recommande de ne pas dépasser 6 gouttes par jour à partir de 6 ans (3 gouttes maxi pour les enfants à partir de 3 ans).
  • Soit en amont, pour un usage répété et régulier, préparer le mélange dans un flacon et bien étiqueter le flacon avec la composition et la date de fabrication.
  • Il existe des rollers vierges pour faire ses propres mélanges pour une application sans les mains.
  • Les mélanges tout prêts faits par certains laboratoires pour telle ou telle indication, sont aussi très pratiques à mon sens si vous voulez vous épargner de la manipulation
c- Quelle dilution choisir?

Cela va dépendre de plusieurs choses :

  • de l’huile essentielle ou les HE employées
  • de la personne
  • de la durée du traitement
  • de la zone d’application
  • de l’action souhaitée ou du tissu à atteindre

J’ai essayé de vous résumer dans un tableau simple de dilution certaines des utilisations possibles avec pour base de 1ml équivaut à 30 gouttes d’HE :

Chez les enfants, il faut faire au plus simple et privilégier la voie cutanée ou encore les inhalations humides surtout chez les plus petits.

Dilution chez les enfants à partir de 3 mois

3- La voie orale

Certains pays ne la recommandent absolument pas, alors qu’en France elle est encouragée et conseillée. De mon avis de professionnel de santé, je la déconseille pour le grand public sans avis médical. Dans ma pratique, je réserve la voie orale pour un traitement curatif type anti-infectieux puissant et cela sur une courte durée, 5 jours maximum chez l’adulte évidemment. Je ne dépasse jamais la dose équivalente de 1 à 2 gouttes par prise et cela 3 fois par jour, ce qui fait un total de 6 gouttes maximum par jour à avaler. C’est dans le but de limiter les risques d’intolérance (digestive, faiblesse hépatique ou allergie) ou de toxicité en contrôlant ainsi la posologie.

En effet, c’est la voie la moins bien tolérée car lente d’action, les HE nécessitent d’être métabolisé avant de passer dans le sang et d’être active, comme un médicament que l’on prend en comprimé. C’est pourquoi je préfère la voie cutanée, plus rapide et plus simple.

Pour certaines HE dermocaustiques et pour les personnes qui ne supportent pas l’odeur des HE, on peut choisir la voie orale mais je le répète jamais sans avis médical.

Elle est à proscrire chez la femme enceinte et allaitante (sauf pour l’HE de Citron contre les nausées) et chez les enfants de moins de 6 ans.

Perles D’HE de Citron à avaler : 1 perle = 1 goutte d’HE

Comment prendre une HE par voie orale?

Très rarement pure, il est préférable d’utiliser un support neutre, huileux ou sucré, soit ce que vous avez à la maison soit disponible en pharmacie :

  • comprimés neutres (attention si lactose ou autre allergie)
  • gélules vides (idem attention à la composition si gélatine animale)
  • dispersant sans alcool type Solubol
  • une cuillère à café (cac) de miel
  • une cac de sirop d’agave
  • une cac d’huile végétale comestible
  • une boulette de mie de pain
  • un sucre

Pensez à bien mettre la goutte d’HE au centre du support et à mélanger car elle a tendance à rester en surface. Cela permet d’éviter les irritations le long de la muqueuse et du tube digestif surtout pour les HE dermocaustiques ou fortes comme la Menthe poivrée.

Les laboratoires d’aromathérapie proposent des capsules ou perles contenant l’équivalent d’une goutte d’HE unitaire, ce qui est bien pratique à utiliser dans les traitements curatifs. Il existe aussi des spécialités avec une synergie d’HE définie pour telle ou telle indication : cystite, mal de gorge, affections respiratoires, allergies saisonnière et bien d’autres. Votre Pharmacien ou aromathérapeute seront de très bons conseils pour vous orienter dans le choix de la voie orale, de sa nécessité et des HE ou spécialités à prendre.

Spécialité en capsules à avaler avec un mélange d’HE en cas de cystite bénigne

Choix des huiles essentielles et conservation

Le marché des HE est exponentiel et l’offre ne cesse de grandir en officine, en magasins bio et surtout sur internet. Et là vous pouvez trouver de tout !

Les pièges à éviter sont nombreux : cultures non respectueuses riches en pesticides, huiles synthétiques ou reconstituées ou encore modifiées chimiquement ou encore non complètes, avec additifs, mauvaises distillations et stockage douteux,…

Scientifiquement, un laboratoire doit pouvoir fournir pour chaque lot de fabrication d’une HE une fiche technique complète avec la chromatographie et le pourcentage exact des actifs présents.

Pour faire simple, une huile essentielle de qualité doit comporter :

  • le nom de la Plante
  • le nom latin et son chémotype s’il y a lieu : Rosmarinus officinalis CT Verbénone
  • l’origine de la production (une seule origine et cohérente avec la plante)
  • le numéro de lot
  • la partie utilisée (feuilles, écorce, fleurs…)
  • la certification biologique : label AB certifié par les organismes officiels
  • une composition pure contenant que l’huile essentielle

Les laboratoires que vous trouvez en officine en général respectent tous ces critères, votre Pharmacien vous guidera avec plaisir dans le choix des HE, faîtes lui confiance.

La conservation des HE se fait à l’abri de la lumière (d’où les flacons teintés) et loin de source de chaleur. Il faut penser à bien fermer le bouchon pour éviter l’évaporation des molécules aromatiques. Il y a une date de péremption mais si l’huile est bien conservée, la concentration en molécules actives permet une utilisation au-delà. Il faut alors juste vérifier l’odeur et la texture toujours intactes de l’HE. Si certaines huiles (riches en linalol par exemple comme le Bois de Hô) s’oxydent trop vite, pensez à les conserver au réfrigérateur.

En revanche quand vous faites un mélange comme l’huile végétale se conserve moins longtemps, il est donc plus sensible à l’oxydation et ne se conservera pas plus de 3 mois, maximum 6 mois selon les huiles utilisées.

Partie 1 : Les précautions d’emploi des huiles essentielles

L’aromathérapie : comment utiliser les huiles essentielles?

L’aromathérapie est une branche de la phytothérapie, qui utilise ce qu’on appelle plus communément les HUILES ESSENTIELLES (HE) obtenues par extraction des molécules aromatiques de la plante par distillation à la vapeur d’eau. (sauf pour les agrumes qui sont obtenues par pression du zest).

Comme je l’ai dit dans un précédent article, l’aroma c’est mon chouchou et je vous ferai découvrir l’étendue des vertus de chaque huile essentielle. Je vais vous partager le potentiel incroyable de ces véritables concentrés d’actifs.

Les huiles essentielles sont la preuve que NATUREL ne veut pas forcément dire INEFFICACE et INOFFENSIF:

  • EFFICACE et ACTIVE : Chaque huile peut contenir jusqu’à plus de 150 composés qui agissent en synergie. Imaginez leur puissance d’action. Il n’est à mon sens pas nécessaire d’associer plus de 3 ou 4 huiles essentielles.
  • AVEC UNE POSSIBLE TOXICITÉ : certaines molécules peuvent avoir un effet néfaste sur le système nerveux ou sur le foie par exemple. Il faut reconnaitre ces HE et les utiliser à bon escient. Il y a également la notion de dose qui entre en jeu.

Elles ont a la fois une action thérapeutique et énergétique. En effet, l’olfaction des molécules aromatiques agit directement sur notre système limbique, le centre de nos émotions dans le cerveau. Dans la gestion du stress par exemple, elles restent un choix royal.

Dans cet article je vais vous éclairer en premier lieu sur les précautions d’emploi et les contre-indications des huiles essentielles. Il y aura donc une suite avec les voies d’administration dans l’article suivant.

LES PRÉCAUTIONS D’EMPLOI DES HUILES ESSENTIELLES

De manière générale, si on ne sait pas utiliser les HE, il vaut mieux ne pas les utiliser et TOUJOURS demander l’avis d’un professionnel de santé, c’est la règle de base! En clair, si vous n’êtes pas à l’aise avec l’aromathérapie, ne vous y aventurez pas sans conseil, ou alors pensez à d’autres alternatives naturelles comme l’homéopathie, la phytothérapie ou encore la gemmothérapie.

LES CONTRE-INDICATIONS

Les huiles essentielles, par précaution, sont contre-indiquées dans plusieurs cas :

  • les femmes enceintes et allaitantes
  • les enfants de moins de 6 ans
  • l’épilepsie
  • l’asthme (surtout non contrôlé)
  • certaines pathologies comme l’hypertension avec certaines HE (la Menthe poivrée) ou encore les cancers hormono-dépendants avec les HE à effet “hormone-like” (Sauge sclarée et officinale, Anis vert, Cyprès toujours vert, Fenouil, Cèdre de l’Atlas…)
  • certains traitements médicamenteux : anticoagulants, hormones…

Sur avis médical, à l’aide d’un professionnel de santé spécialisé en aromathérapie, certaines huiles sont sécuritaires et peuvent être utilisées pendant la grossesse ou chez les enfants. En revanche, il est préconisé de ne jamais utiliser d’huile essentielle chez les bébés de moins de 3 mois, aucune, ni en diffusion, ni en application ainsi que durant le 1er trimestre de grossesse (sauf exception comme l’huile essentielle de Citron pour les nausées). De manière générale, il est déconseillé de faire de l’automédication en aromathérapie avec les personnes dites fragiles car leur seuil de tolérance est beaucoup plus faible.

Il peut y avoir un risque d’allergie également. Le mieux est de tester avec une goutte d’huile essentielle dans le pli du coude. S’il n’y a pas de réaction au bout d’1 heure (voire au bout de 24h pour les hypersensibles), le risque d’allergie sera minime.

LES PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

Il faut savoir que les huiles essentielles ne sont pas miscibles avec l’eau. Utilisez donc des supports huileux ou gras pour une meilleure action thérapeutique.

PAS SUR LES MUQUEUSES

Il est déconseillé d’appliquer les HE sur les muqueuses du corps car elles sont beaucoup plus sensibles que la peau (yeux, oreille, nez, lèvres…). Par exemple, il faut protéger ses yeux lors d’inhalation avec les HE, ou quand vous appliquez l’ HE de menthe poivrée sur vos tempes pour les migraines.

Si par erreur, la muqueuse est irritée avec une HE, rincez immédiatement avec une huile végétale ou un corps gras (lait corps, beurre de karité…) pour enlever l’HE et non avec de l’eau.

UTILISATION PURE

L’utilisation pure sur la peau est sur avis médical : ce n’est possible qu’avec certaines HE et en cas d’urgence seulement, jamais sur une longue durée. Par exemple, la Lavande aspic sur une brûlure superficielle : on applique une goutte pure toutes les heures dans les 4 heures qui suivent la brûlure, ensuite il faudra l’utiliser diluée à 50% avec une huile végétale de Calophylle par exemple. Il faut maitriser parfaitement les HE pour ce type d’application.

LA VOIE ORALE

Pour la voie orale, je la recommande rarement, et surtout jamais sans avis médical pour éviter les toxicités et les erreurs de dosage. Il existe des spécialités sous forme de capsules ou de perles à avaler bien appropriées en officine, n’hésitez pas à en parler à votre pharmacien.

JAMAIS D’INJECTION (IM, IV ou SC)

LES TOXICITÉS DES HE

Huile essentielle de Cannelle de Chine – Cinnamomum cassia – riche en cinnamaldéhyde, principe dermocaustique

Paracelse disait : « Tout est poison et rien n’est sans poison; la dose seule fait que quelque chose n’est pas un poison. »

En raison de certaines toxicités, Il faut donc savoir que TOUTES LES HE :

  • ne s’appliquent pas pur sur la peau
  • ne se diffusent pas
  • ne s’avalent pas
1- La photosensibilisation
  • Cela concerne les HE contenant les coumarines (furocoumarines surtout)
  • L’exposition solaire suite à l’application cutanée de ces HE peut alors provoquer une réaction telle que allergie, inflammation, rougeur ou pigmentation.
  • Famille des agrumes : Bergamote, Orange douce, Petit grain bigarade, Citron, Mandarinier…
2- La dermocausticité
  • C’est le risque de brûlure de la peau ou des muqueuses au contact d’une HE dermocaustique riche en phénols ou en aldéhydes
  • C’est le risque le plus fréquent rencontré dans l’utilisation des HE
  • Ce potentiel toxique est écarté avec une dilution impérative et suffisante de l’HE dans une huile végétale ou un autre support aussi bien en application cutanée que par voie orale
  • Sans rentrer dans le détail des familles biochimiques, voici quelques HE très dermocaustiques riche en aldéhydes ou en phénols : Cannelle feuille, Origan, Sarriette, Thym à thymol ou encore Giroflier…
  • Elles sont donc impropres à la diffusion
  • Il faut absolument les diluer pour les utiliser et au minimum 10% de dilution pour les plus dermocaustiques comme la Cannelle ( Soit 1ml d’HE dans 10ml d’huile végétale).
2- L’hépatotoxicité
  • Les HE par voie orale sont métabolisées en partie par le foie, et certaines riches en phénols peuvent provoquer une atteinte hépatique.
  • Tout est une question de dosage ceci dit. En général, si les doses thérapeutiques sont respectées, il n’y a pas de surcharge de l’activité hépatique.
  • Cette toxicité est à prendre en compte chez les personnes avec une faiblesse hépatique en revanche. Le mieux c’est d’éviter les grosses doses D’HE par voie orale et sur une période trop longue
4- La néphrotoxicité

C’est le même principe que pour le foie et ce sont principalement les HE riches en monoterpènes qui en sont responsables. Cela concerne les agrumes et les conifères (Citron, Pin sylvestre,…). C’est une toxicité rare car elle se produit à des doses très supérieures aux doses thérapeutiques par voie orale.

5- La neurotoxicité
  • C’est le risque d’atteinte des tissus nerveux et des neurones, pouvant provoquer des convulsions mais également un avortement en cas de grossesse
  • C’est avant tout de la famille des cétones qu’il faut se méfier (thuyone, menthone, camphre…). Cela concerne les HE de Thuya, de Menthe poivrée, de Romarin camphré ou encore de Sauge officinale.
  • Ces huiles seront donc à éviter en cas de grossesse ou allaitement, chez les enfants de moins de 12 ans, chez les personnes avec un trouble nerveux (épilepsie, sclérose en plaque, Parkinson…) et chez les personnes âgées.

Évidemment, il existe d’autres toxicités mais je vous ai cité les plus importantes. Il faut bien comprendre que ce n’est pas le seul fait d’utiliser une HE qui peut être dangereuse mais cela dépend de plusieurs facteurs (un peu comme pour les médicaments) :

  • L’huile essentielle en elle-même
  • la quantité utilisée = dose (NE JAMAIS APPLIQUER SUR TOUT LE CORPS par exemple ou AVALER l’équivalent d’une goutte d’HE à la fois)
  • la posologie et la durée d’utilisation
  • la qualité biologique de l’HE
  • l’utilisateur : âge, sexe, grossesse, état de santé, pathologies existantes (chacun a son propre métabolisme et donc sa propre capacité à assimiler puis éliminer tout principe actif)
  • des traitements médicamenteux en cours
  • la voie d’administration
  • la zone d’application et la dilution (jamais sur le ventre chez la femme enceinte)

Les 10 commandements des huiles essentielles

Comment booster votre immunité?

Comme promis, je vous donne les éléments qui vont soutenir votre immunité pour vous aider à passer l’hiver en douceur. Cet article fait suite aux “secrets d’une bonne immunité” et il le complète. Vous retrouverez des compléments qui vont permettre de stimuler l’immunité de votre organisme tout en respectant les piliers de la Vitalité.

Je vous ai classé ces compléments par catégorie pour être plus claire et je vous résumerai à la fin les associations possibles et judicieuses. Cette liste n’est pas exhaustive bien évidemment. Cela concerne les personnes sans problème de santé particulier, chaque cas étant unique et demandant une personnalisation des conseils. Des professionnels de santé sont là pour vous guider près de chez vous.

Il ne s’agit pas de tout prendre en même temps. Le principe est de favoriser quelques compléments utiles et bénéfiques dans votre cas, selon vos besoins et votre hygiène de vie. Leur prise doit rester occasionnelle et constitue un support ponctuel à une période précise. La base de votre vitalité et de votre immunité réside dans le respect des 4 piliers vus dans l’article sur la Vitalité: alimentation, sommeil, gestion du stress et activité physique.

MICRONUTRITION

LES VITAMINES

  • LA VITAMINE D : j’ai dédié un post sur Instagram à cet élément-clé de l’immunité et de l’équilibre ostéo-calcique.
    • L’hiver (à partir de Novembre sauf si vous habitez au soleil toute l’année), il est recommandé une dose quotidienne de 1000 UI chez le nourrisson et 2000 UI chez les adultes. (en gouttes de préférence)
    • Attention, il y a 2 origines : la vit D3 qui est issue de la lanoline de mouton et la vitamine D2 végétale issue des champignons, idéale pour les végans.
  • LA VITAMINE C : ou Acide L-ascorbique est une vitamine obligatoirement apportée par l’alimentation (fruits et légumes).
    • Elle est antioxydante et stimule l’action des globules blancs et la production d’anticorps.
    • En moyenne, 100 à 200 mg/jour chez l’adulte est recommandé. Donc l’alimentation suffit pour avoir un apport suffisant ( un kiwi c’est 100 mg de vitamine C).
    • Ces besoins sont accrus dans de nombreux cas : infection, stress oxydatif (inflammation, tabac, alcool…), grossesse, fatigue, fracture, maladies chroniques. Il faut souvent apporter 1 à 2g de Vitamine C et c’est là que la supplémentation intervient. Il est préférable de fractionner la prise journalière car elle est mieux assimilée par petite dose.
    • Préférez des formes naturelles type Acérola ( 1g équivaut à 170 mg de Vitamine C) ou Argousier en jus ou encore Camu-Camu à prendre par prises régulières dans la journée plutôt qu’une grosse dose peu assimilable en une seule fois.
    • Il existe aussi des formes estérifiées ou liposomales non acides pour les organismes au système digestif fragile.
  • les autres Vitamines : sans rentrer dans les détails, les vitamines A, B, E et K sont aussi importantes pour leur action antioxydante et leur rôle dans le métabolisme.

LES MINÉRAUX

  • LE ZINC : un peu comme le magnésium, 80% de la population n’a pas les apports recommandés de 15 mg/jour.
  • Les personnes âges absorbent moins bien le Zinc et les végétariens sont à risque de déficit car il est contenu dans les huitres, le boeuf, le crabe, et aussi germe de blé (mais moins bien assimilé). Certains médicaments diminuent aussi le taux de Zinc de l’organisme (diurétiques, Cortisone, ICC, IEC…)Les signes évocateurs d’une carence sont un trouble voire une perte du goût et une perte de l’odorat.
  • Il influence l’immunité antivirale en stimulant les neutrophiles, les cellules NK (Natural Killer) et les lymphocytes et il renforce également l’action protectrice des muqueuses.
  • Comme le Magnésium, la forme amino-chélatée est beaucoup plus assimilable par l’organisme : Bisglycinate de ZinC

  • LE GROUPE CUIVRE-OR-ARGENT : Pendant l’hiver, les oligo-éléments sont d’excellents coups de pouce pour lutter contre la fatigue, les infections et les virus. Il existe sous forme de gouttes ou de granules.
  • LE MAGNÉSIUM : indispensable au bon fonctionnement de l’organisme, il nécessite souvent une supplémentation.Jje vous recommande mon article complet sur le magnésium pour faire votre choix.

LES PROBIOTIQUES et LES PRÉBIOTIQUES

L’importance du microbiote n’est plus à prouver dans l’immunité. Pour équilibrer votre flore, favorisez une alimentation riche en produits lacto-fermentés et en prébiotiques (fibres alimentaires) comme précisé dans l’article précédent.

Certaines souches de probiotiques spécifiques améliorent le système immunitaire en restaurant la fonction de barrière de l’intestin. Elles ont aussi une action antipathogène en inhibant l’adhésion des mauvaises bactéries dans le microbiote, ce qui augmentent l’efficacité du système immunitaire et la production d’anticorps IGa. 

Le choix des probiotiques doit se faire avec un conseiller pour adapter les souches et les concentrations qui vous correspondent. On fait alors une cure de 1 mois à prendre le matin à jeûn puis on peut entretenir la flore avec une cure de 10 jours par mois toute la saison hivernale.

Voici les principales souches bien documentées pour leur effet sur l’immunité:

Bifidobacterium BB-12, Lactobacillus rhamnosus GG, lactobacillus acidophilus NCFM, lactobacillus plantarum Lp115.

C’est une idée reçue que de croire que les probiotiques réensemencent la flore. Les probiotiques ont une action rapide, mais transitoire. Il ne peuvent pas s’implanter dans notre flore sauf chez les moins de 3 ans.

Il est donc essentiel encore une fois d’avoir une alimentation équilibrée et diversifiée pour maintenir sa flore en bonne santé.

Il existe aussi des prébiotiques en supplémentation si votre apport en végétaux est insuffisant. Vous les trouverez sous forme d’Inuline ou autre polysaccharides.

La GLUTAMINE peut être aussi un élément intéressant car c’est un acide aminé qui restaure la barrière intestinale en jouant le rôle de ciment. Pour les intestins fragiles, prévoir 2 à 4g par jour.

PHYTOTHÉRAPIE

Fleur d’Echinacée pourpre
  • L’ÉCHINACÉE – Echinacea angustifolia ou purpurea :
    • la plante entière (sauf les pompons piquants de de la fleur) est immunomodulatrice, antiinflammatoire et antiinfectieuse.
    • Elle peut donc être à la fois préventive (pas plus de 10 jours par mois) et curative dans les coups de froid et les infections ORL.
  • LE GINSENG “asiatique” – Panax ginseng :
    • grand tonique et revitalisant, c’est un rhizome adaptogène qui augmente la résistance au stress et qui améliore les fonctions cognitives
    • plante de la récupération, du bien vieillir et excellent immunomodulateur
    • à utiliser pour retrouver une bonne énergie physique et mentale sans effet excitant
  • L’ÉLEUTHÉROCOQUE “le Ginseng sibérien” – Eleutherococcus senticosus :
    • encore un super rhizome adaptogène, protecteur cellulaire et immunostimulant
    • intéressant pour améliorer l’immunité dans les stress prolongés et chez les organismes épuisés, intoxiqués ou en sevrage
  • LE THYM – Thymus vulgaris : on utilise les feuilles et les fleurs
    • C’est le roi des voies respiratoires, à la fois antiinfectieux et immunostimulant
    • Pour tout le monde, même pendant la grossesse, les tisanes de Thym vous accompagneront tout l’hiver au coin du feu
  • LE REISHI – Ganoderma lucidum :
    • riche en béta-glucans, ce champignon a des vertus adaptogènes et hépatoprotectrices très intéressantes.
    • C’est un grand immunitaire au service des organismes fatigués, épuisés et vieillissants.
  • LA SPIRULINE – Arthrospira platensis:
    • comme une algue riche en phycocyanine, elle est considérée comme un super-aliment par sa richesse nutritionnelle (vitamines, minéraux dont le fer, oligoéléments, acides aminés, protéines…)
    • elle renforce les défenses naturelles, améliore la résistance de l’organisme et lutte contre l’asthénie. Elle est idéale pour une bonne récupération post-infection, post-opératoire.
    • elle capte les métaux lourds et autres polluants, donc il faut bien choisir sa Spiruline : culture biologique et pure et environnement propre si possible (sans pollution).
    • il existe différentes formes : poudre, paillettes, comprimés ou gélules.
  • L’EXTRAIT DE PÉPINS DE PAMPLEMOUSSE : Citrus paradisi (ou maxima)
    • Riche en flavonoïdes et en vitamine C, l’huile de pépins de pamplemousse s’impose comme un remède très efficace pour lutter contre de nombreuses infections. Il peut être un véritable soutien pour notre système immunitaire
    • Choisir un extrait pur et biologique sans additif, dans une glycérine végétale
    • Pour un adulte : 20 gouttes par jour dans un peu d’eau, 10 jours par mois en préventif
    • Attention aux intéractions médicamenteuses (le pamplemousse est un inhibiteur enzymatique)

LES PRODUITS DE LA RUCHE

  • LA GELÉE ROYALE :
    • utilisée depuis des siècles en médecine traditionnelle chinoise, un peu comme la Spiruline, elle est très complète en macro et micronutriments donc d’une grande richesse nutritionnelle
    • riche en vitamines B, elle est bénéfique pour le fonctionnement du système nerveux et du renouvellement cellulaire. Elle ouvre aussi l’appétit
    • elle renforce le système immunitaire et maintient un bon métabolisme en limitant le vieillissement des cellules à raison de 1g par jour en cure de 4 semaines.
    • idéale chez les enfants pour soutenir leur immunité, les sportifs et les personnes en convalescence
    • déconseillée en cas de cancer
    • bien choisir sa gelée royale est primordiale : apiculture biologique sans pesticide, composition fraîche et pure de préférence
  • LA PROPOLIS :
    • issue de la ruche, cette résine naturelle est le bouclier naturel des ruches. Elle va donc protéger parfaitement vos muqueuses ORL et respiratoires, en plus d’avoir une action antivirale.
    • Elle convient bien aux enfants à partir de 3 ans
    • en curatif ou en préventif, par cure de 3 semaines, elle se présente sous différentes formes : teinture-mère, gélules, pastilles à sucer,gommes, gouttes ou sirop, spray nasal ou buccal…
  • LE POLLEN :
    • encore un produit de la ruche considérée comme un super-aliment aux vertus revitalisantes. Il y a autant de pollens que de fleurs.
    • substance mâle des fleurs produite par les étamines, le pollen est riche en macro et micronutriments et surtout en antioxydants.
    • Énergisant et stimulant, il est parfait pour lutter dans la fatigue et l’anémie et pour renforcer l’immunité.
    • Faire des cures de pollen frais à mélanger dans son alimentation (yaourt, compote…),une cuillère à soupe chez l’adulte et une cuillère à café chez l’enfant par jour pendant 1 mois.
    • attention aux allergies pour les personnes hypersensibles (mais risque minime car c’est le pollen anémophile qui est utilisé)

GEMMOTHÉRAPIE

  • L’AULNE GLUTINEUX – Alnus glutinosa :
    • Par sa belle action anti-inflammatoire, l’Aulne est indiqué dans toutes les infections de la sphère ORL et particulièrement les bronchites et sinusites aigües.
    • En aidant à lutter contre tous les troubles inflammatoires de l’organisme et ayant une action antibactérienne naturelle, il permet de renforcer le système immunitaire
  • L’ÉGLANTIER ou le Rosier sauvage – Rosa canina :
    • C’est le bourgeon des enfants en hiver par excellence ! Si votre enfant est toujours malade, c’est lui qu’il vous faut.
    • Il stimule les défenses immunitaires, combat les inflammations à répétition et les infections par une belle action antivirale.
    • idéal dans les rhinopharyngites, les sinusites, les états grippaux et en post-infection. Utile dans les douleurs de croissance aussi.
    • en préventif et en curatif, 5 à 15 gouttes par jour chez l’adulte sur 3 semaines
    • chez l’enfant une goutte par année d’âge pendant 3 semaines, arrêt 1 semaine et reprendre si besoin.
  • LE NOYER – Juglans regia :
    • Le bourgeon de noyer est un grand régénérateur du système digestif ! Il restaure la flore intestinale qui est très importante pour l’immunité
    • En diminuant les troubles digestifs car stimulant hépatique et gastrique, il contribue à améliorer vos défenses
    • avec ses propriétés anti-inflammatoires et décongestionnantes, il est très utile sur le système respiratoire.

AROMATHÉRAPIE (HE = Huile Essentielle)

Il y a des précautions d’emploi et des contre-indications à l’utilisation des huiles essentielles, il est fortement recommandé de demander un avis médical!

  • RAVINSTARA – Cinnamomum camphora
  • THYM À LINALOL – Thymus vulgaris CT linalol (THYM À THYMOL pour les adultes)
  • TEA-TREE – Melaleuca alternifolia
  • EUCALYPTUS RADIATA – Eucalyptus radiata
  • SAPIN BAUMIER – Abies balsamea

Toutes les huiles essentielles ci-dessus sont anti-infectieuses majeures et immunostimulantes. Je vous décris comment vous pouvez les utiliser et pour qui. Il n’est pas nécessaire de toutes les associer, une synergie de 2 HE suffit largement à être efficace.

En diffusion
  • Évitez les diffusions par la chaleur qui dénature les molécules aromatiques (brûle-parfum, bougie.
  • Pour les chambres d’enfant, préférez les diffuseurs à ionisation (avec de l’eau). Ils ont une action d’humidification bénéfique pour les voies respiratoires et les molécules restent moins longtemps dans l’air.
  • Pour les autres pièces, vous pouvez utiliser un nébulisateur (sans eau) avec un effet plus thérapeutique. En effet, les molécules aromatiques restent plus longtemps dans l’atmosphère.
  • L’Eucalyptus radiata est souvent la plus appréciée pour son odeur et son action assainissante.
  • Maximum 15 à 20 gouttes d’HE par jour au total
  • À éviter chez les asthmatiques
En olfaction sèche
  • À partir de 6 ans seulement, une goutte d’HE sur un mouchoir à respirer ou sur un petit linge dans le lit.
En olfaction humide
  • À partir de 6 mois, pendant le bain, à coté mettre une bassine d’eau chaude avec 2 à 3 gouttes d’HE d’Eucalyptus radiata et de Ravinstara par exemple.
En massage ou application locale
  • ADULTE : appliquer une goutte pure sur les poignets de Ravinstara par exemple ou sur le plexus solaire ou même la colonne vertébrale ou sur les surrénales
  • POUR LES ENFANTS, ne pas utiliser avant 6 ans sans avis médical SVP :
  • ENFANTS >3 ans: diluer une goutte d’HE avec une goutte d’huile végétale et appliquer sur le dos ou le thorax
  • BÉBÉS >6 mois : diluer une goutte d’HE avec une goutte d’huile végétale et appliquer sur la plante des pieds

EN PRATIQUE

Je vous donne quelques exemples d’associations possibles selon le profil, le mieux est de vous faire conseiller par votre pharmacien ou autre professionnel de santé.

Adulte en bonne santé avec une alimentation équilibrée

  • Vitamine D
  • Zinc et Magnésium
  • Ginseng et Gelée royale
  • HE de Ravinstara

Adulte en convalescence ou avec infections à répétition

  • Vitamine D et Acérola
  • Zinc et Magnésium
  • Reishi
  • Spiruline
  • HE de Ravinstara sur les poignets
quelques exemples de spécialités Adulte dans l’immunité

Enfants de plus de 6 ans

  • Vitamine D
  • Gelée royale et Propolis
  • Echinacée
  • HE de Ravinstara ou Eucalyptus radiata en diffusion ou olfaction sèche

ou

  • Vitamine D
  • Pediakid immuno-fort sirop
  • Lactibiane enfant

Enfants de plus de 3 ans

  • Vitamine D
  • Propolis sirop
  • Lactibiane enfant
  • HE de Ravinstara en diffusion avec humidificateur sans enfant dans la pièce
  • Rajouter le Bourgeon d’Eglantier si infections à répétition
Quelques exemples de compléments pour l’immunité des enfants

EN BREF

Si je ne devais choisir que 3 éléments, les voici :

  • la Vitamine C : par l’alimentation principalement 200mg/jour, et en complément en cas de besoin accru (1cp d’acérola 1g 3 fois par jour)
  • la vitamine D : à partir de Novembre, apport quotidien de 1000 UI/jour pour les enfants et 2000 UI/jour pour les adultes (sauf si vous habitez sous les tropiques)
  • le Zinc : 15 à 30 mg par jour, difficile avec l’alimentation. En complément, choisir le bisglycinate de Zinc.

En prévention, les cures en phytothérapie se font sur 10 jours par mois et ensuite on laisse son organisme fonctionner seul. Ainsi on ne surcharge pas le corps en principes actifs car il est déjà doué d’une grande capacité d’autoguérison, il suffit de préserver son travail en respectant les 4 piliers de la Vitalité.

Si les premiers symptômes se font sentir, c’est le moment le plus propice pour booster votre immunité. En effet, les virus et bactéries sont partout et vous aurez sûrement un rhume ou 2 durant l’hiver. Un organisme en pleine vitalité aura alors des symptômes mineurs, et peu de fatigue car il saura se défendre efficacement et la durée de l’infection sera courte. Stimuler votre immunité ne veut pas dire, ne pas attraper d’infection mais seulement mieux se défendre face aux infections : moins de symptômes, moins intenses et durée de l’infection plus courte.

Il existe de nombreuses spécialités disponibles pour améliorer vos défenses naturelles, je ne peux pas toutes les détailler. Regardez bien la composition et la provenance des produits pour un choix optimal dans ces compléments alimentaires. N’hésitez pas en commentaire ou en message sur mon Instagram à me demander des informations sur les produits ou directement à votre Pharmacien.

Les secrets d’une bonne immunité

L’été et son insouciance se termine, le rush de la rentrée est déjà là. Le temps se refroidit et les premières affections automnales puis hivernales débarquent sans crier gare!

Comment éviter que toute la famille soit malade ou que votre petit bout enchaîne rhume sur rhume? Y-a-t-il un un remède miracle pour se défendre et passer au travers des gastros et rhinites de saison? Comment renforcer son immunité et celle de sa famille de manière efficace?

CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR L’IMMUNITÉ : LIEN AVEC LES INTESTINS

L’immunité par définition est la capacité de notre corps à se défendre contre les attaques extérieures d’agents pathogènes comme les virus, les bactéries ou les parasites. Sans entrer dans les détails, nous avons plusieurs systèmes de défense :

  • L’immunité innée : les barrières naturelles comme la peau et les muqueuses empêchent les micro-organismes de pénétrer de manière non spécifique.
  • L’immunité acquise : les cellules immunitaires spécifiques s’activent (lymphocytes, anticorps, cellules NK) et combattent ces micro-organismes. Elle évolue avec notre environnement, notre alimentation, nos infections diverses… L’immunité possède alors une mémoire et ainsi notre corps pourra agir plus ou moins rapidement et fortement selon l’agent agresseur.

Je vais commencer par vous expliquer le lien étroit entre immunité et vos intestins. En plus de son rôle de barrière, l’écosystème intestinal intervient dans l’éducation et le contrôle du système immunitaire à plusieurs niveaux:

  • La muqueuse intestinale composée d’entérocytes est le siège de l’absorption et donc de l’assimilation des nutriments à travers ses microvillosités. Tout ce que l’on mange est digéré plus haut dans le système digestif. Ensuite les bons nutriments passent alors la barrière intestinale pour circuler dans le sang en direction des organes ou cellules cibles. On comprend alors que s’il y a un problème (inflammatoire ou autre) au niveau de cette muqueuse, il n’y aura pas de sélection dans le passage : soit pas d’absorption des bons nutriments nécessaires à l’organisme, soit un passage non voulu de grosses molécules étrangères pouvant provoquer un dérèglement. L’intestin est dit poreux. Cette fonction est très importante à comprendre, c’est souvent la cause de nombreuses carences en nutriments et micronutriments. Ces carences peuvent perturber le fonctionnement de l’organisme et celui du système immunitaire entre autres.
  • Le mucus intestinal qui recouvre la muqueuse, la protège et l’hydrate est très important. Il est le point d’ancrage de notre microbiote et apporte la nourriture aux bactéries de ce microbiote. Il a une activité anti microbienne et antifongique due aux peptides anti microbiens qu’il sécrète. Il contient aussi des anticorps IgA qui agissent en prévention d’invasion de pathogènes.
  • Le GALT ou Tissu Lymphoïde Associé aux Intestins, est le principal support du système immunitaire du tube digestif. Il protège l’organisme de toute invasion et il a un rôle primordial dans la mémoire de l’immunité (immunité acquise). On y retrouve 70% des cellules immunitaires de l’organisme:  LT (lymphocytes T), des LB (lymphocytes B), des plasmocytes, des macrophages et les plaques de Peyer (production d’anticorps, d’IgA sécrétoires). Ce GALT est régulé par le microbiote intestinal, ce qui vous permet de mieux comprendre l’importance de votre flore dans l’immunité.
  • Le microbiote intestinal (et ses quelques 10 000 milliards de bactéries) contribue à nous protéger contre les agents pathogènes par l’effet barrière : en adhérant à la muqueuse intestinale, les bactéries de la flore empêchent les micro-organismes pathogènes de coloniser l’intestin. Ce microbiote régit aussi tout le fonctionnement intestinal et participe à l’équilibre du GALT et donc à l’immunité. Plus que la quantité, c’est la diversité des espèces bactériennes qui va permettre d’éduquer un plus grand nombre de type de cellules immunitaires.

Un trouble intestinal ou un déséquilibre du microbiote appelé DYSBIOSE, peut perturber l’équilibre de l’écosystème intestinal et par conséquent affaiblir nos défenses immunitaires et causer des troubles auto-immuns. Ainsi, le rôle du microbiote intestinal est de mieux en mieux connu. On sait désormais qu’il joue un rôle dans les fonctions digestive, métabolique, immunitaire et neurologique de l’organisme. Vous allez comprendre son importance, je lui dédierai un article complet.

L’IMMUNITÉ OU LA VITALITÉ

Rappelez vous à quel point le corps humain est une machine extraordinaire. Il est capable de se défendre face aux différentes agressions si et seulement si, vous préserver son capital vitalité. En pleine santé, votre corps possède alors tous les éléments nécessaires à son fonctionnement et à sa protection. Si vous puisez dans ce capital ou si votre corps est occupé à réguler autre chose, il n’aura pas assez d’énergie pour se défendre tout simplement.

Ce potentiel de protection et d’autoguérison existe en chacun, il faut juste avoir une bonne hygiène de vie globale pour ne pas détériorer ce potentiel. C’est pourquoi je vous renvoie sur l’article de la VITALITÉ pour commencer et je vous donnerai quelques astuces naturelles en complément mais il faudra avant toute chose respecter les piliers de la vitalité.

Vous allez me trouver rabat-joie mais je vous le répète : avoir une bonne vitalité, c’est avoir une bonne immunité! Je suis là pour vous rappeler de vous recentrer, de revenir à l’essentiel. Le simple fait de diminuer son stress va améliorer considérablement votre potentiel immunitaire. L’organisme, au lieu de lutter contre ce stress, pourra se concentrer sur sa ligne de défense face aux pathogènes.

Reprendre les rennes de sa santé, c’est doucement au quotidien, intégrer une alimentation saine et végétale, peu transformée et réduire son stress professionnel ou familial par tous les moyens. Cela vous semble insurmontable… Allez-y pas à pas. Une routine anti-stress par semaine, par exemple, lire un livre avant de dormir au lieu de rester sur un écran. Puis petit à petit vous ajouter la cohérence cardiaque le matin. Idem pour votre alimentation, penser à doubler votre portion de légumes le soir en semaine pour commencer. Ce ne sont que des idées à adapter en fonction de vos besoins, de votre rythme et de vos envies mais pensez à vous faire du bien.

Les compléments seront nécessaires en cas d’insuffisance d’apport mais sans une bonne hygiène de vie, ils n’ont aucun intérêt. Vous ne devez pas les considérer comme votre sauveur ou votre baguette magique qui règlent tous vos problèmes. Donc oui, je peux vous proposer de la supplémentation tels que le Magnésium ou la Vitamine D mais pas sans revoir votre équilibre de vie : alimentation, sommeil, gestion du stress et activité physique.

De plus si votre microbiote est déséquilibré, l’absorption et donc l’assimilation des nutriments et des minéraux que vous prenez en complément seront diminuées.

Encore une fois, il n’y a pas de remède miracle, votre immunité passe par votre bonne vitalité, c’est tellement logique que l’on oublie. Prendre soin de soi et préserver son capital santé devraient être votre priorité et celle de votre famille, c’est donc au quotidien que cela se joue. La Pharmacienne que je suis va vous aider avec des compléments alimentaires mais ma vision naturopathique vous demande de repenser votre quotidien pour exploiter le potentiel d’autoguérison de votre corps.

EN PRATIQUE, COMMENT FAIRE POUR AVOIR UNE BONNE IMMUNITÉ?

Vous l’aurez compris, être en bonne santé est synonyme de bonne immunité. Voici les 3 axes majeurs qui vont influencer votre vitalité et donc votre immunité :

  1. L’hygiène de vie : profitez de la rentrée pour reprendre les bonnes habitudes. Le rythme de vie est important, se coucher plus tôt pour avoir un sommeil récupérateur et permettre la récupération cellulaire. Retrouver une activité physique régulière est vital pour oxygéner votre organisme et évacuer le stress. Je vous rappelle que le stress accumulé génère du stress oxydatif, ce qui abîme vos cellules immunitaires.
  2. L’alimentation :
    • mangez simple et varié
    • favorisez les fruits et les légumes
    • diminuez vos produits transformés
    • ce sont les clés d’une alimentation équilibrée riche en vitamines, antioxydants, minéraux qui sont nécessaires au bon fonctionnement de votre organisme.
  3. Le microbiote intestinal : maintenir votre flore équilibrée est essentiel dans votre immunité comme je vous l’ai expliqué plus haut.
    • Augmentez votre ration de fibres alimentaires (fruits, légumes, céréales complètes et noix)
    • Pensez aux produits et boissons fermentés (kéfir, légumes lactofermentés, choucroute, miso, kombucha…)
    • Limiter la consommation de sucres raffinés et de viande rouge
    • Faire attention au gluten si intolérance
    • Évitez les pesticides en favorisant l’agriculture raisonnée, les produits bio ou encore la permaculture
    • Mastiquez bien et manger lentement
    • Éviter certains médicaments (si possible) qui altèrent la flore intestinale : antibiotiques (si pas nécessaire évidemment), anti-acides pour le reflux gastrique de manière chronique
Teneur en fibres alimentaires pour 100g (poids frais)

Vous possédez les clés de votre santé : tout ce qui peut vous fatiguer est susceptible d’affaiblir votre immunité. Éliminer tout comportement nocif générant du stress, éviter d’encrasser votre organisme avec des toxines (malbouffe trop souvent, alcool, tabac, polluants…) et respecter votre corps, cette merveilleuse machine.

Dans le prochain article, je vous parlerai des compléments intéressants pour booster son immunité aussi bien pour enfants que pour adultes : vitamines, minéraux, probiotiques, plantes et huiles essentielles.

Comment prolonger son bronzage?

Plage, piscine, cocktails, qu’est-ce que c’était bien l’été! Il se termine, c’est la rentrée, mais on aimerait garder notre joli hâle doré (ainsi que notre moral par la même occasion) le plus longtemps possible. Vous retrouverez ici quelques astuces pour préserver votre bonne mine et vos jambes dorées, et évidemment que je vous glisse quelques conseils naturels en prime.

1- QU’EST CE QUE LE BRONZAGE?

Le bronzage est une fonction naturelle et normale de la peau, c’est une réaction de défense de la peau face aux rayons ultraviolets ( UVB principalement) du soleil. Il y a alors production d’un pigment, la mélanine par les mélanocytes de l’épiderme. C’est ce qui donne la couleur brune à la peau.

En effet, notre peau a tendance à considérer toute exposition au soleil comme une agression. Et ce à juste titre puisque les rayonnements du soleil peuvent brûler notre épiderme, altérer nos cellules et même endommager notre ADN. Le bronzage consiste ainsi en un mécanisme naturel que la peau met en place pour se protéger. La mélanine a le pouvoir d’absorber les rayons UVB du soleil.

Mécanisme du bronzage

Un autre type de cellules entre en jeu dans ce processus de protection, ce sont les kératinocytes qui se trouvent dans tout l’épiderme et la couche cornée la plus superficielle de la peau. Elles se multiplient pour empêcher les rayons du soleil d’atteindre le derme et se colorent grâce à la mélanine transmise par les mélanocytes.

Avec le renouvellement cellulaire, la couche cornée perd ses kératinocytes pigmentés, c’est pourquoi on perd le bronzage entre 3 et 4 semaines après l’exposition. En cas de déséquilibre et de vieillissement, les kératinocytes peuvent rester pigmentés, c’est le phénomène de tâches pigmentaires.

2- APAISER ET HYDRATER LA PEAU

Votre peau a été agressée par les rayons du soleil, elle s’est déshydratée. Le premier geste indispensable est de l’apaiser et de l’hydrater avec un soin au moins une fois par jour, voire plus selon votre type de peau.

S’hydrater ou nourrir sa peau régulièrement va permettre :

  • d’apaiser les rougeurs et les tiraillements
  • de restaurer le film hydrolipidique de protection
  • d’éviter la peau de crocodile
  • de garder la peau souple et élastique
  • de rendre le bronzage plus lumineux
  • de sublimer sa peau

il y a plusieurs façons de prendre soin de sa peau, plusieurs types de produits aussi, il faut trouver la routine adaptée à votre type de peau. Faites appel à votre conseillère dermocosméto préférée! Attention je parle aussi bien du visage que du corps dans cet article. Voici une petite liste:

  • Lait hydratant corps, huile nourrissante, baume ou crème corps, soin hydratant visage
  • Tous les soins après-soleil : brume fraîcheur, eau thermale, gelée ou gel après-soleil apaisant, lait après-soleil prolongateur de bronzage, huile pailletée sublimatrice corps visage et cheveux…
  • gel d’aloe vera pur
  • les soins de douche hydratants ou nourrissants, huiles de douche
  • les sérums ou huiles hydratants et apaisants pour le visage (indispensable à mon sens)
  • les masques hydratants réparateurs ou nourrissants

Je vous livre une petite astuce naturelle, ajoutez de l’huile de carotte en plus dans tous vos soins pour révéler l’éclat de votre peau et pour préserver ce hâle doré. Pour un soin maison, voici la recette d’une huile après-soleil naturelle:

3- GOMMER RÉGULIÈREMENT LE CORPS ET LE VISAGE

Halte aux idées reçues : le gommage ne fait pas disparaître le bronzage. Il faut absolument se débarasser des cellules mortes accumulées à la surface de la peau, la fameuse couche cornée et ses kératinocytes. Cela permet d’unifier le teint et donc effet anti-teint terne garanti. Le bronzage est alors plus homogène et lumineux, puisque les nouveaux kératinocytes remplies de mélanine remontent dans l’épiderme.

Par ailleurs, faire des gommages réguliers visage et corps, c’est s’assurer d’une meilleure pénétration de tous vos soins et donc d’une meilleure action. Il faudrait réaliser un gommage au moins 1 fois par semaine et plus si besoin, tout dépendra de votre type de peau. Et choississez un gommage adapté surtout si vous avez une peau sensible, plutôt doux et mécanique dans ce cas-là.

Voici une autre recette maison pour un gommage visage et corps naturel qui convient aux peaux sensibles et sèches :

  • 1 cuillère à soupe de sucre de canne ( ou classique, pas fin ni glace)
  • 1 cuillère à soupe d’huile de noisette (ou autre huile végétale)
  • 1 cuillère à soupe de miel (de Manuka de préférence)
  • quelques gouttes d’eau florale de Rose (sinon c’est trop pâteux je trouve)

4- FAVORISER UNE ALIMENTATION ANTIOXYDANTE

L’excès d’exposition au soleil est également responsable d’un « stress oxydatif ». Ce phénomène correspond à une agression des cellules par des radicaux libres menaçant notre organisme. Ces radicaux libres sont normalement pris en charge par les systèmes antioxydants de notre organisme, cependant lors de leur accumulation, ces systèmes ne sont plus en mesure de lutter contre ces agents oxydants. Il est donc essentiel d’optimiser ses apports en antioxydants avec une alimentation riche en fruits et légumes!

les fruits et légumes colorés sont riches en antioxydants

Quels sont ces micronutriments qui protègent nos cellules et où les trouver?

  • Les Carotènoïdes : une super famille de pigments antioxydants contenus dans les végétaux surtout, ils assurent une protection cutanée, ils luttent contre le vieillissement cellulaire et ils stimulent la synthèse de mélanine.
    • Le béta-carotène : pigment orangé, précurseur de la Vitamine A, contenu dans la carotte, le potimarron, l’abricot, la mangue, la pastèque, le melon, la mâche, le poivron, le persil, les épinards. En traversant l’Atlantique, on le retrouve dans l’Urucum, une plante amazonienne, 100 fois plus concentrée que la carotte en béta-carotène.
    • le lycopène : pigment rouge de la tomate, également présent dans la pastèque, le goyave et le melon.
  • Les Vitamines C et E : Ce sont de puissants antioxydants permettant de piéger efficacement les radicaux libres générés par les ultra-violets. Les sources de vitamine C sont les fruits et légumes frais (orange, kiwi, poivrons, fraises, etc). La vitamine E est liposoluble, elle est donc contenue dans les aliments riches en lipides tels que l’huile de germe de blé, l’huile de tournesol, l’huile de pépins de raisin, les noix, les amandes, l’avocat et les poissons gras.
  • La tyrosine : indispensable dans la synthèse de la mélanine, Les principales sources sont les viandes, les fromages, les poissons ainsi que la banane, l’avocat, les amandes et les graines de sésame.

5- TRICHER UN PEU

Entre vous et moi, on peut utiliser quelques artifices pour garder cette mine rayonnante, non? Le plus important, c’est de garder le moral qui va avec!

  • L’autobronzant peut s’appliquer de manière plus légère qu’au début de l’été, ce qui fera illusion surtout sur vos belles jambes.
  • Les soins progressifs teintés ou non : comme un soin hydratant, ils s’utilisent au quotidien et donne un joli hâle au fur et à mesure des applications
  • La poudre d’Urucum, très riche en bétacarotène et en minéraux, prépare votre peau avant et après-soleil. Elle peut se mélanger à vos soins cosmétiques ou s’utiliser comme condiment en cuisine. Elle existe aussi sous forme de gélules.
  • Les compléments alimentaires pour préparer la peau à l’exposition solaire : ils diminuent le risque d’allergie solaire ou de lucite estivale bénigne, ils assurent un bronzage plus rapide et uniforme, ils luttent contre le vieillissement induits par les UV et ils prolongent le bronzage. Attention, toutes les compositions ne sont pas naturelles…
  • Le maquillage peut être votre allié bonne mine de la rentrée : paillettes, blush, poudre bronzante et surtout un fond de teint ou une crème teintée adaptés à votre carnation estivale donc plus foncée qu’en hiver. C’était la minute beauté.
  • La dernière astuce, c’est de profiter de l’été indien, et des derniers rayons du soleil en terrasse. 10 minutes par jour peuvent suffire à entretenir le processus de synthèse de la mélanine.

Pour clore ce bel été, toutes ces astuces ne vous dispensent pas d’une protection solaire efficace et répétée, visage et corps, quelque soit votre phototype. Le soleil vous fait du bien, mais ses méfaits sont tout aussi dévastateurs pour les cellules de notre peau.

Je vous souhaite une belle rentrée à tous, dans la sérénité et la bonne humeur avec votre jolie teint doré.

Qu’est ce que la Naturopathie?

Vous êtes nombreux à vous poser cette question : en quoi consiste la Naturopathie? Vous vous doutez que ça tourne autour des soins naturels en particulier des plantes, mais concrètement que peut vous apporter la Naturopathie?

Je vais tenter d’apporter une réponse dans cet article non seulement de mon point de vue scientifique de Pharmacien, mais aussi à partir de la nouvelle vision développée lors de mes études en école de Naturopathie.

PREVENIR PLUTOT QUE GUERIR

La Naturopathie est une médecine traditionnelle occidentale au même titre que la médecine traditionnelle chinoise ou la médecine ayurvédique en Inde. Elle est basée sur la prévention et vise à maintenir un individu en bonne santé en prenant compte sa GLOBALITÉ : son terrain, son passé, sa vitalité, son mode de vie…

LA FORCE ET LA PUISSANCE DE LA NATURE

“Prévenir plutôt que guérir” est l’adage qui correspond à la Naturopathie. Bien qu’ancestrale, la Naturopathie a le vent en poupe ces dernières années, car la tendance est de revenir aux sources et de se recentrer. C’est selon moi une approche médicale moderne, complète et surtout en cohérence avec la recherche de bien-être de l’homme et de la planète. Elle est complémentaire à la médecine classique allopathique et agit même en synergie. On ne doit pas les opposer.

Le plus important dans la Naturopathie, c’est la recherche des causes pour corriger en profondeur le problème, on ne soigne pas qu’un symptôme. Notre corps est une machine remarquable qui fonctionne bien si elle est bien entretenue. La Naturopathie vise à maintenir ou à stimuler les mécanismes naturels d’autoguérison de l’organisme. C’est tout simplement revenir à l’ÉQUILIBRE.

La Naturopathie va donc se concentrer sur l’hygiène de vie d’une personne mais aussi tous les aspects physiques et émotionnels dans sa globalité pour retrouver sa vitalité et atteindre sa pleine santé.

LES 5 FONDEMENTS DE LA NATUROPATHIE

La Naturopathie respecte les 5 grands principes suivants :

  1. L’Holisme : C’est prendre en compte la globalité de l’être humain, sur le plan physique, psychique, émotionnel, social et environnemental
  2. Le Causalisme : C’est trouver la cause de la pathologie ou du déséquilibre pour corriger et traiter, dans le but d’avoir un résultat durable même si c’est plus long à venir
  3. L’Hygiénisme : C’est retrouver une hygiène de vie saine et adaptée à votre organisme pour maintenir la pleine santé. Cela correspond à une éducation à la santé au niveau alimentaire (nutrition), corporelle (activité physique) et émotionnelle (gestion du stress et du sommeil)
  4. Le Vitalisme : C’est stimuler et renforcer l’énergie vitale du corps pour maintenir son homéostasie (son équilibre) et sa capacité d’autoguérison
  5. L’Humorisme : C’est garder l’équilibre des liquides biologiques du corps (les humeurs) que sont le sang, la lymphe et les liquides intracellulaires. Tout déficit ou excès d’une de ces humeurs provoque un dérèglement de l’organisme par encrassement.

La Naturopathie est donc une médecine traditionnelle holistique qui vise à maintenir l’individu en bonne santé, en le rendant responsable et autonome avec une bonne hygiène de vie globale.

LA NATUROPATHIE ET LA MEDECINE D’HIPPOCRATE

La Naturopathie est finalement parfaitement cohérente avec les principes fondateurs de la Médecine. En effet, les outils et techniques naturelles utilisés en Naturopathie s’appuient clairement sur les grands concepts de la médecine d’Hippocrate, applicables également en médecine allopathique.

“Primum non nocere” : “En premier ne pas nuire”, le 1er principe de médecine d’Hippocrate s’applique aussi en Naturopathie et il est même au coeur de l’approche naturopathique.

“Vis medicatrix naturae” : “La nature est guérisseuse”. On le sait depuis l’Antiquité, et l’homme a toujours utilisé la nature pour se soigner et dans toutes les civilisations. Attention, naturel ne veut pas dire inoffensif ou sans danger, il convient de toujours demander conseil à un professionnel. Ce principe se transpose aussi à notre corps douée de capacité d’autoguérison.

“Tolle causum” : “Traiter la cause”, un des fondements de la Naturopathie vu plus haut.

“Deinde purgare” : “Purifier l’organisme”, un autre des fondements de la Naturopathie, l’Humorisme. Il faut éviter l’encrassement de l’organisme car cela ralentit ses fonctions vitales.

“Docere” : “Enseigner”, l’objectif du naturopathe est d’accompagner son patient sur le chemin de la guérison et du bien-être et aussi de le rendre autonome dans sa santé. Partager et transmettre les bons éléments font partie du rôle de tout professionnel de santé.

LES PRINCIPES D’HIPPOCRATE

LES OUTILS OU TECHNIQUES UTILISÉS EN NATUROPATHIE

Vous l’aurez compris, la Naturopathie est plutôt “non-interventionniste” et joue plutôt sur l’éducation à la santé. Ceci dit, parfois elle emploie différents outils pour soulager, apaiser, amener du réconfort en attendant de corriger la cause.

Son premier axe de travail se porte sur l’alimentation, saine et équilibrée. Elle doit être adaptée à la physiopathologie de la personne. Par exemple, pour les personnes atteintes de maladies inflammatoires intestinales, les aliments crus, plus difficiles à digérer devront être réduits. L’alimentation est vraiment primordiale, cela devrait être notre première médecine. Beaucoup de désordres peuvent être régler seulement avec l’alimentation et le bon choix de nutriments

Le deuxième axe important en Naturopathie, c’est la gestion du stress et avoir un bon sommeil. On l’oublie tous, mais retrouver un peu de sérénité est essentiel à notre bien-être. Notre mode de vie moderne génère son lot de stress, mais quand celui-ci devient chronique, il y a alors des effets néfastes sur la santé sur tous les niveaux. Je ferai un article complet sur l’impact du stress sur notre santé prochainement.

Je vous fais une liste non exhaustive de ces outils : spécialités ou thérapies manuelles

  • la phytothérapie
  • l’aromathérapie
  • la gemmothérapie
  • l’homéopathie
  • la micronutrition
  • l’alimentation
  • la mycothérapie
  • l’hydrothérapie ou hydrologie
  • la médecine chinoise (acupuncture…) et ayurvédique
  • la réflexologie plantaire
  • les massages énergétiques
  • les techniques de respiration

Dans un article précédent, je vous avais détaillé les 4 premières spécialités citées, celle que j’utilise le plus souvent dans ma pratique. C’est d’ailleurs considéré plus comme de la NATUROTHÉRAPIE que comme de la Naturopathie, ce que je ne savais pas quand j’ai débuté. C’est-à-dire que dans mon exercice, j’ai l’habitude de traiter le symptôme avec une méthode naturelle avec beaucoup d’efficacité. En revanche, j’apprends à développer l’aspect préventif de la Naturopathie et ses 5 fondements.

En tant que Pharmacienne, je suis donc plus Naturothérapeute que Naturopathe, même si je me concentre de plus en plus sur les causes et les origines du déséquilibre. Mes protocoles sont personnalisés et se basent sur les principes d’Hippocrate justement. Par ailleurs, je suis convaincue de l’importance et de l’impact d’une nutrition équilibrée et adaptée à chacun, c’est donc une discipline sur laquelle je vais m’appuyer de plus en plus. Apprendre à avoir cette vision holistique est ce qu’il y a de plus intéressant pour moi dans la Naturopathie.

UNE CONSULTATION EN NATUROPATHIE

Toujours sur rendez-vous, une consultation avec un naturopathe durera entre 1 heure à 1h30 en moyenne, cela dépendra du praticien, qui vous expliquera comment cela va se dérouler. Il vous demandera peut-être un questionnaire en amont sur votre mode de vie et vos habitudes alimentaires. Je préfère le faire sur place au moment de la consultation pour garder une spontanéité dans les réponses.

Je vous décris les 4 étapes :

  1. Constitution du dossier-client avec un recueil approfondi des informations : sous forme de questionnaires et de dialogue: antécédents familiaux, historique, traitements et examens en cours, mode de vie sur tous les plans.
  2. Un bilan vitalité effectué par observation qui détermine où en est l’énergie vitale du consultant : posture, ossature, forme du visage, morphotype, tempérament, iridologie… Ce bilan n’est en aucun cas un diagnostic. C’est un support pour jauger de la vitalité et du terrain de la personne.
  3. Un Programme d’Hygiène Vitale élaborée par le thérapeute avec des conseils naturopathiques ou naturothérapiques personnalisés et un plan d’action sur l’hygiène de vie et la routine adaptée au rythme du consultant pour rééquilibre l’organisme et retrouver une grande vitalité.
  4. Le suivi en Naturopathie : consultations dans les semaines suivantes de 30 à 45 minutes pour suivre la progression vers la santé, pour réajuster le programme si besoin, pour trouver des solutions aux obstacles rencontrés lors de la mise en application du plan d’action et pour avancer dans sa démarche au fur et à mesure que les objectifs sont atteints.

LA NATUROPATHIE OU COMMENT DEVENIR AUTONOME DANS SA SANTÉ

Les mots-clés de la Naturopathie

Selon moi, la Naturopathie, complémentaire de la médecine conventionnelle, permet à un individu de devenir autonome dans sa santé, de le prévenir et prémunir des maladies ou désordres organiques et métaboliques en entretenant son capital santé de base et en renforçant sa vitalité. C’est prendre un être humain dans sa globalité et de proposer une hygiène de vie propice à l’autoguérison. Elle amène donc un avantage que je ne connaissais en pharmacie, c’est sa vision holistique et causaliste. Il me semble donc important d’intégrer la Naturopathie dans le parcours médical de chacun. C’est pourquoi il est essentiel que tous les professionnels de santé travaillent main dans la main, en synergie et tout cela dans l’intérêt du patient-client, en incluant aussi le naturopathe et le pharmacien.

N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien qui est disponible si vous n’avez pas la possibilité de consulter un Naturopathe. Il vous orientera vers une consultation médicale si nécessaire, se tournera vers les soins naturels à votre demande et s’il est porté comme moi vers ce domaine, il vous proposera un protocole complet en Naturothérapie.

J’espère vous avoir éclairé sur la Naturopathie et si vous vous posez encore des questions, mettez les en commentaires, je vous y répondrai avec plaisir. Sinon sautez le pas avec votre Naturopathe ou bientôt avec moi.

Anh Docteur en pharmacie et coach Naturopathe

Le Magnésium : minéral-clé de votre santé

Suite à mon article sur la Vitalité, je me devais de vous parler du Magnésium, élément indispensable au bon fonctionnement de votre organisme.

“J’ai les paupières qui sautent”, “j’ai des crampes la nuit”, “je dors mal et j’ai de l’anxiété”, je suis épuisé physiquement et moralement” : autant de signes qui peuvent traduire une carence magnésique.

Mais comment remédier à ce manque de magnésium : mieux manger ou supplémentation? Je vous apporte les réponses ici.

L’IMPORTANCE DU MAGNÉSIUM

Le Magnésium , minéral majeur avec le Calcium, le Phosphore ou le Sodium, intervient dans plus de 300 réactions biochimiques et bioénergétiques de l’organisme. On dit qu’il est ubiquitaire, c’est-à-dire qu’il est présent partout et qu’il agit partout. Le Magnésium est le facteur indispensable à la plupart des réactions enzymatiques soit comme activateur soit comme cofacteur.

Non synthétisé par notre corps, c’est forcément un apport exogène : l’alimentation dans un premier temps et la supplémentation si cela est insuffisant.

Le stock de magnésium dans le corps est faible, environ 24g chez l’adulte ( pour information la réserve de Calcium est de 1,2kg ) réparti de la manière suivante:

  • 99% est intracellulaire donc pas de dosage possible : 66% dans les os et 33% dans les muscles et organes
  • 1% est plasmatique : 20 mg/litre est le taux normal mais cette valeur est relative et ne révèle pas toujours une carence en Magnésium intracellulaire.

RÔLES DU MAGNÉSIUM

La liste est longue, je ne vous citerai que les grands systèmes où le Magnésium joue un rôle prépondérant.

  1. Le système nerveux : comme ion électrique, il joue sur la transmission de l’infllux nerveux et agit aussi sur la synthèse de neurotransmetteurs comme le GABA.
  2. Le système musculaire : comme ion électrique, il intervient dans l’excitabilité neuromusculaire notamment sur la pompe Na+/K+ et donc dans la contraction musculaire.
  3. La santé osseuse et dentaire : forte teneur dans les os et les dents en magnésium, il intervient en équilibre avec le calcium et le phosphore dans la construction osseuse.
  4. Le système cardio-vasculaire et sanguin : action coordonnée avec le potassium sur le muscle cardiaque
  5. Le système immunitaire : il agit sur les acteurs de l’immunité de l’organisme tels que les anticorps ou les interférons ou les lymphocytes.
  6. La synthèse des macronutriments et leur absorption : Glucides, Lipides et Protéines (rôle majeur)
  7. Le métabolisme hormonal : hormones surrénaliennes (du stress), sexuelles, PTH (os)
  8. La fonction énergétique des cellules : production d’ATP cellulaire.
  9. L’équilibre acido-basique et hydroélectrolytique du corps

POURQUOI MANQUONS-NOUS DU MAGNÉSIUM?

  1. Nos apports nutritionnels en Mg ne cessent de diminuer:
    • agricultures intensives avec engrais antinutriments
    • sols appauvris avec des aliments moins riches en magnésium et nutriments
    • régime carencé en aliments contenant du magnésium : riche en viande, produits ultratransformés, raffinage des céréales, riche en sucre
  2. Nos besoins en Mg ne cessent d’augmenter en raison de notre mode de vie moderne:
    • rythme de vie effréné “métro-boulot-dodo”, vouloir tout faire, réussir à tout prix…
    • stress et pression : professionnel, social ou familial
    • épuisement des glandes surrénales, sécrétion de cortisol excessive, “burn-out”
    • performances sportives
    • pollution
  3. Certaines pathologies :
    • affections digestives qui diminue l’absorption du Mg : diarrhée, maladies inflammatoires de l’intestin, atteintes hépatiques
    • troubles rénaux qui favorisent la perte urinaire du Mg
    • troubles de la thyroïde qui accélère la fuite magnésique
    • troubles cardio-vasculaires qui consomment le Mg en excès
    • troubles métaboliques: diabète de type 2, obésité…
    • terrain immuno-déprimé
  4. Certains médicaments par consommation de Mg, par modification de l’absorption du Mg ou par augmentation de la fuite urinaire du Mg :
    • les diurétiques dans l’hypertension
    • les laxatifs
    • les inhibiteurs de la pompe à protons dans le reflux gastrique ou les ulcères
    • la pilule
    • les antidépresseurs
    • la vitamine D en ampoule à forte dose

LE CERCLE VICIEUX DU STRESS SUR LA RÉSERVE EN MAGNÉSIUM

LE STRESS CONSOMME NOTRE MAGNÉSIUM ET ÉPUISE NOS SURRÉNALES, CE QUI NOUS REND ENCORE PLUS VULNÉRABLE AU STRESS!

LES SYMPTÔMES DE LA CARENCE EN MAGNESIUM

Il existe de nombreux signes révélateurs du manque de Mg. Pris isolément, un seul signe ne peut suffire à déceler ce déficit. C’est vraiment l’association de plusieurs signes qui démontre une carence en Mg. Les plus grands signes caractéristiques sont plus précisément regroupés sous le nom de l’hyperexcitabilité neuromusculaire. Je suis sûre que vous retrouver certains de ces symptômes, puisque je vous le rappelle 75% de la population est carencée, et encore bien plus selon moi.

  • fatigue chronique, baisse de moral
  • stress, irritabilité, anxiété, nervosité
  • troubles du sommeil
  • troubles de la mémoire
  • spasmes et crampes musculaires, tétanie
  • tressautements de la paupière, nervosisme (spasme du plexus solaire)
  • spasmophilie, difficultés respiratoires, gorge serrée
  • spasmes et crampes digestives, colites, ballonnements
  • palpitations, troubles du rythme cardiaque
  • migraines, troubles de l’équilibre, vertiges
  • fragilité osseuse et dentaire avec douleurs
  • peau sèche, cheveux et ongles fragiles et cassants
  • syndrome prémenstruel, règles douloureuses
  • hypocalcémie et hypokaliémie

MAGNÉSIUM ET ALIMENTATION

Voici un hit-parade des aliments riches en Mg, la liste n’est pas exhaustive bien sûr!

Vous remarquerez bien qu’une alimentation classique telle que pâtes au beurre ou riz blanc, steack haché ou poulet, avec quelques légumes, n’apportera que très peu de Mg.

Augmenter la ration magnésique alimentaire quotidienne est parfaitement possible. c’est le moyen le plus naturel et le plus efficace et surtout le plus logique pour remplir les réserves en Mg.

Sans parler encore une fois de de notre lutte permanente contre le stress, l’alimentation riche en Mg n’est pas si évidente que cela et porte à réflexion. Il n’est pas facile car ces aliments sont très riche en fibres, ce qui d’un côté est très bénéfique pour l’organisme mais d’un autre côté ralentit l’absorption du magnésium et est peu toléré en cas de troubles intestinaux. Il n’est pas non plus très recommandé de consommer trop de chocolat ou de cacao. Il y a également une notion économique à ne pas négliger.

En naturopathie, c’est un peu le monde idéal des Bisounours vous allez me dire. Il faut favoriser l’alimentation saine et équilibrée, vivre près de la nature à la campagne, gagner sa vie sans stress ni pollution, se nourrir des légumes de son potager, faire de la méditation…et oui, si on a ce mode de vie là, oui on n’a pas besoin de prendre des compléments alimentaires…

Il est donc plus facile et plus efficace dans la vie actuelle et dans certains cas de besoins accrus en Mg (pathologies, période de vie, gros stress permanent…) d’avoir recours à une supplémentation en Mg par des compléments alimentaires. Oui mais lesquels me direz-vous?

SUPPLÉMENTATION EN MAGNÉSIUM

J’ai oublié de vous préciser les besoins en magnésium : pour un adulte en bonne santé, il faut 400 mg/ jour de Mg, environ 6mg/kg/jour si vous voulez faire le calcul pour un enfant. En cas de pathologies ou de besoin accrus, on peut monter jusqu’à 10 mg/kg/jour.

Il faut savoir que les différentes formes de Mg ne renferment pas toute la même quantité de Magnésium-élément. Mais la quantité ne fait pas tout, il faut surtout se pencher sur la qualité de la forme caractérisée par la biodisponibilité du Mg, c’est-à-dire de la quantité réellement absorbée et assimilée par l’organisme.

Je vous résume cela dans un tableau non exhaustif :

forme de Mg teneur en
Mg-élément
biodisponibilitécaractéristiquesspécialités
oxyde 60%+la plus répandueMAG2
hydroxyde 41%+répandue aussiMAG2
carbonate 40%+laxatif à forte doseMAGNECONTROL
NUTREOV
citrate16%++++léger laxatif et basifiantMG SOLARAY
bisglycinate16%++++aminochélaté
meilleure tolérance
MAGNESIUM NHCO
glycérophosphate12%+++peu laxatifDSTRESS
lactate 12%+++action digestiveMAGNÉ B6
chlorure12%+++purge cellulaire et tissulaire mais laxatif et acidifiant
malate7%++++bien toléré et intéressant dans la fatigue chronique et les douleurs articulairesMALATE MG VITALL+
magnesium marin : mélange de sels inorganiques (oxyde, carbonate, chlorure…)50%++assez bien toléré, à associer avec vitamine B6URGOVITAL MG,
THALAMAG et bien d’autres
complexe de Mg, aminochelaté ou proteine de riz avec vitamine B6 et Taurine++++bien toléré et bien assimilé, les plus efficaceFORMAG de Pileje, MAGZEN de Dielen, MG QUATRO de Be-life, MAGNEFOR de Ineldea…
FORMES DE MAGNÉSIUM ET SPÉCIALITÉS (FRANCE SURTOUT)

Vous l’avez vu, il existe une multitude de spécialités de Magnésium, il n’y a pas de formule parfaite, juste la bonne formule adaptée à vos besoins et à votre physiologie.

Je recommande les formes fortement assimilables : CITRATE, GLYCÉROPHOSPHATE, BISGLYCYNATE, obligatoirement associées à des cofacteurs qui facilitent l’entrée du Mg dans la cellule : VITAMINE B6 et TAURINE(un acide aminé).

N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien ou votre praticien, ils sont là pour vous orienter et vous aider à faire le bon choix.

Si vous avez appris quelque choix, likez cet article et si vous avez des questions ou remarques, venez me le dire en commentaire, j’y répondrai avec plaisir.